Clip vidéo : Parenthèse de Serge DUMONT

Commentaires de l’auteur :
Qu’ils soient océans, rivières ou gravières, les milieux aquatiques recèlent encore bien des secrets. Pas moins de 1500 nouvelles espèces aquatiques ont été découvertes en 2014 et il est admis que la majorité des espèces vivantes sur terre nous sont encore inconnues. Bon nombre d’entre elles auront d’ailleurs disparu avant que nous ayons même conscience de leur existence et celles qui sont dans nos catalogues sont loin d’avoir livré les détails de leur biologie.
L’exploration sous-marine est donc une évidence, un appel et une urgence pour les biologistes et les naturalistes.

C’est l’esprit du clip “Parenthèse“, une invitation à l’exploration, toujours furtive dans un milieu où l’homme reste un intrus. Pour l’écrivain Alex Taurel, parenthèse (..) “il y a un début, il y a une fin, entre les deux il y a l’inconnu“, une définition qui colle bien à la plongée sous-marine.
Nous accompagnons un grèbe huppé dans son apnée et sa quête, non de connaissance mais de nourriture. C’est un oiseau commun mais un chasseur subaquatique d’une exceptionnelle virtuosité grâce à ses “pattes-aux-cul“, étymologie de son nom de genre “Podiceps“. La pléthorique documentation sur sa biologie ne franchit pourtant pas la surface de l’eau.
La parenthèse s’ouvre avec l’immersion du grèbe, nous le découvrons chassant dans la végétation, surprenant et débusquant des poissons se croyant bien à l’abri. Nous découvrons aussi un bryozoaire rare, Lophopus cristallinus dont la dernière observation en France remontait à 1926 avant sa découverte récente dans une gravière alsacienne.
Après le câlin d’un esturgeon, nous contemplons les hydres, les ophrydiums, les éponges, les œufs de perches, les tanches, le brochet ne chassant pas toujours à l’affut et la parade nuptiale des perches soleil avant de remonter, comme le grèbe à court d’oxygène, toujours trop tôt, vers la surface où est notre vie, fin de la parenthèse…”